Dans un lycée de Chicago, les élèves devaient passer un certain nombre de matières pour avoir leur diplôme. Ils ne recevaient pas des notes mais des annotations. Lorsqu’ils ne réussissaient pas il recevaient une annotation « pas encore acquis ».
La mauvaise note renvoie « je ne suis bon à rien ».
La mention « en cours d’acquisition » indique que nous sommes en cours d’apprentissage.
Certains enfants adorant les défis et les challenges vont relever le gant et se disent qu’à force ils vont y arriver. Leur esprit est en développement, en expansion.
Mais pour certains l’échec est synonyme de tragédie ou de catastrophe. Au lieu de projetter un mieux, ils sont pris dans les filets de l’immédiateté. De fait, ils sont tentés de tricher au prochain examen plutôt que de réviser (changement de stratégie). D’autre vont se référer à quelqu’un de moins bon qu’eux (changement d’échelle) afin de sentir mieux.
Le groupe focalisé sur la difficulté ne mobilisera pas ses fonctions cognitives. Ils fuient l’erreur. Ils ne s’y confrontent pas.
Le groupe focalisé sur l’esprit critique, sur un esprit en expansion vont mobiliser leurs fonctions mentales et cognitives. Il s’impliquent en profondeur, apprennent et corrigent.
Les enfants terrorisés par la mauvaise note ou obsédés par la bonne note risquent fort d’être désappointés.
L’idée serait de louer le processus d’engagement :
- l’effort,
- les stratégies,
- la persévérance,
- les progrès pas à pas.
Les mots « bientôt » ou « pas encore » semblent rassurer les enfants. Une voie vers l’avenir qui crée plus de persistance (Carol Dwek).
Chaque fois qu’un élève sors de sa zone de confort pour apprendre quelque chose de nouveau ou de difficile, il favorise les connexions neuronales et le développement de l’intelligence.
Développer l’apprentissage sous forme de défis est un modèle de motivation et de réussite plus efficace.
Développer l’esprit critique est une mission prioritaire. Plus que les notes en soi.