Les étrennes ou les périodes de confinement peuvent être propices au changement : faire des vœux, changer ses mauvaises habitudes, se fixer de nouveaux objectifs. C’est le moment des grandes résolutions : « bon, cette année j’arrête de fumer », « je décide de pratiquer du sport pour perdre du poids », « j’arrête de râler », etc.
Nous avons tous envie de ces changements en profondeur ! Mais au moment de faire le grand saut c’est le blocage, la peur du vide, l’angoisse du néant qui nous immobilise.
Nous avons tous connu cette situation et il nous arrive plus souvent de nous arrêter ou de faire demi-tour ou de reporter… plus que de raison !
Notre éducation, notre environnement nous amène à pratiquer l’auto-censure, l’interdiction absolue sous peine d’être jugé comme un fou ou une personne déraisonnable. Des mauvaises décisions, de l’inaction, des décisions prises à notre place ont des conséquences souvent inattendues.
Exemple
- Qui aurait pu prévoir l’élection de Trump ou de Macron ?
- Qui aurait pu anticiper les bouleversements et les enjeux climatiques et environnementaux ? Qui aurait pu anticiper l’émergence du COVID-19 ?
- Qui aurait pu anticiper l’émergence des gilets jaunes ?
- Qui aurait pu croire au transhumanisme, à la physique quantique ou aux bienfaits de la méditation ?
Les avancées scientifiques dans de nombreux domaines nous invitent à être modestes face aux questions qui se posent encore à nous tant sur le plan politique que dans le domaine scientifique : physique, neurosciences, biologie moléculaire,etc.
Il est plus raisonnable de douter des raisons qui nous empêchent de changer (habitudes, croyances, peurs par exemple) que du contraire.
Pour ma part on m’a pris pour un fou quand j’ai annoncé :
- que j’arrêtais de boire, de fumer et de manger de la viande,
- que j’allais quitter chacun de mes CDI pour des raisons morales,
- que j’irai à 5 000 mètres d’altitude pour voir un monastère en Himalaya et faire un trek de trois semaines alors que je n’avais pas la condition physique nécessaire, etc.
J’ai rencontré 100 fois plus de personnes qui m’en croyaient incapables que de personnes qui me poussaient à vivre mes aspirations et mes envies.
« Avancer c’est faire deux pas en avant et un pas en arrière »
Personne ne dit que de prendre une décision est une chose facile et sans embûches mais une chose est sure : si vous y croyez, c’est possible.
Un conseil : ne vous jetez pas dans le vide sans une bonne assurance. Donnez-vous tous les moyens de réussir. Prévoyez un plan B.
Commencez par les lister les avantages et les inconvénients induits par votre action.
Exemple : Face à la morosité, je décide de sourire chaque jour
- Avantages : « Sourire vous rend attirant », « Sourire est contagieux », « Sourire peut modifier notre humeur », « Sourire soulage le stress », etc.
- Inconvénients : « Sourire dans n’importe quelle situation peut avoir l’air bête », « Comment sourire dans une telle situation ? », « Sourire nécessite un effort », etc.
Avancer, ce n’est pas sauter dans le vide. C’est avancer pas après pas.
Questions ?
- Lorsque vous étiez bébé, êtes-vous arrivé(e) à marcher la première fois que vous vous êtes levé ?
- Avez-vous souvenir de vos premiers essais en vélo, en roller, au volant d’une voiture ?
L’apprentissage c’est perpétuellement faire des actions, des expérimentations sur la base de l’essai/erreur. Le pire c’est de ne pas faire.
Mais par pitié, à un moment, prenez la décision qui vous parait la plus juste pour vous et pas nécessairement la plus raisonnable pour les autres.
Le seul moyen de s’émanciper des mauvaises habitudes est de les remplacer par de nouvelles, libératrices et émancipatrices.
Cela nécessite de la discipline et un courage certain à la pratique de l’exercice mais personne n’a dit que c’était facile.
Un pas de géant ?
Qu’il s’agisse d’un pas de géant ou de la pratique des petits pas, l’important est d’avancer et de vérifier si vous aviez raison ou si vous n’avez pas échoué faute de courage.
Le risque d’un changement brutal est parfois de ne pas avoir les outils nécessaires : volonté, environnement, etc.
Nos mauvaises habitudes ont tendance à prendre beaucoup de place. Le risque est de créer un vide lorsque l’on décide de changer. Car une mauvaise habitude risque d’en remplacer une autre.
Exemple : les abstinents alcooliques ont tendances à augment leur consommation de tabac ou de boissons à base de caféine.
Pour éviter cela, il faut :
- Remplacer une mauvaise habitude par une bonne. Exemple : remplacer l’alcool par une boisson gazeuse.
- Changer les rites associés. Exemple : arrêter le café (le remplacer par du thé) pour éviter l’association café/cigarette.
Certaines mauvaises habitudes peuvent être changées
Certaines mauvaises habitudes peuvent être changées grâce à :
- l’hypnose, l’acupuncture pour faciliter l’arrêt,
- un accompagnement psychologique, un coaching, un mentorat pour éviter les risques de rechute.
Lancez-vous des défis et parlez-en autour de vous. C’est un bon moyen de tenir car votre orgueil vous poussera à tenir.
Dites-vous bien qu’une fois le début d’un changement entrepris, il vous faut tenir. Pour cela, il faut s’être posé un certain nombre de questions :
- Votre mauvaise habitude a-t’elle plus d’inconvénients que d’avantages ? Il faut un levier de motivation pour ne pas abandonner à la première difficulté.
- Une fois que vous avez changé votre mauvaise habitude, votre volonté doit être plus forte que votre jugement. On a souvent tendance à nous juger et à s’auto-saboter. « Tu vois je savais bien que tu n’étais pas capable d’aller jusqu’au bout !! »
- Évitez les situations pouvant vous inciter à rechuter : actions, lieux, personnes tentatrices, etc.
Changer ses mauvaises habitudes prend du temps :
- Ce changement doit avoir du sens,
- Ce changement doit avoir été mûrement réfléchi et basé sur une analyse, un choix,
- Changer c’est aussi saisir les opportunités, le déclic qui vous incite à vous engager,
- Changer c’est un travail qui nécessite l’acceptation de l’échec et de la ténacité.
Bonjour,
Billet inspirant. Merci.
Je partage l’idée, « avancer c’est faire 2 pas en avant et 1 pas en arrière ».
J’ai fait mienne également cette phrase. « Il n’y a pas d’echec….tant que tu apprends, tu reussis. »
Rien n’est facile et j’ajouterai au courage et à la discipline, l’engagement et la percévérence.
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