Notre concentration, notre attention est de plus en plus empêchée, interrompue :

  • Nos pensées internes : nos ruminations, nos envies, nos sentiments,…
  • Les stimuli externes : les publicités, les notifications sur nos mobiles, les pop-up sur internet, les interactions sociales,…

Nous devons sans cesse faire le tri entre l’essentiel et l’anecdotique, entre l’important et l’accessoire, entre le grave et le futile. Faute de quoi nos pensées se dispersent ou s’envolent.

Conscience et concentration

Notre attention est souvent perturbée ou sollicitée par un sens (une odeur, un bruit par exemple), notre prénom prononcé lors d’une conversation, un sujet qui nous attire naturellement. Il nous faudra beaucoup de concentration pour retrouver le fil de nos pensées ou de nos activités.

Pour fixer notre attention il faut :

  • avoir l’esprit disponible,
  • prendre conscience de notre environnement,
  • fixer notre attention sur notre sujet,
  • mémoriser nos avancées.

Difficile de fixer notre attention sur la lecture d’un livre si notre environnement est bruyant, si des éléments risquent de nous solliciter, si nous ne mémorisons pas les pages précédentes.

Bon nombre d’entre-vous se souviennent avoir lu des pages d’un livre à de nombreuses reprises tant notre esprit vagabondait.

Bon nombre d’entre vous se souviennent avoir abandonné la lecture d’un livre tant vos ruminations polluaient votre plaisir de lire.

En résumé : prise de conscience, liberté d’esprit, engagement, concentration, mémorisation sont les éléments propices à l’attention.

Augmenter sa concentration : Youtube

Une échelle de temps

Fixer notre attention nécessite aussi du temps. Difficile de se concentrer si nous sommes pressés par le temps. Difficile de prendre conscience de messages subliminaux car la diffusion de telles images (moins de 200 millisecondes) n’est pas perceptible par notre conscience.

Certains moments seront plus propices à l’attention :

  • Dans la journée (fin de matinée ou milieu d’après-midi),
  • Dans la semaine (le jeudi étant le jour le propice à l’attention),
  • Dans l’année (le printemps).

Évitez d’effectuer des travaux complexes après le déjeuner, en fin de journée ou en fin de semaine.

Les automatismes au service de l’attention

Lorsque vous avez commencé l’apprentissage de la conduite automobile vous deviez concentrer toute votre attention sur les diverses tâches que nécessite cette activité : manipuler le volant, regarder la route, embrayer, changer de vitesse, regarder dans le rétroviseur, mettre son clignotant,…

Avec l’expérience, ces tâches deviennent des automatismes et à force vous avez su : tenir une conversation avec les passagers, écouter de la musique, changer de station, consulter votre GPS,…

Les automatismes de par leur rapidité d’exécution et leur précision nous permettent de concentrer notre attention « ailleurs ».

Une quantité d’information

Certaines tâches vont faire appel à notre mémoire et nécessiter pour cela un travail cognitif quasiment unique : une attention soutenue.

D’autres tâches vont pouvoir être réalisées simultanément grâce à la division de celles-ci et à l’automatisation de certaines d’entre elles.

Pour reprendre notre exemple, vous pouvez changer de vitesse tout en écoutant les consignes du GPS.

Cependant, diviser certaines tâches peut être réalisé au détriment de l’une ou de l’autre. La plupart d’entre elles ne seront pas réalisées correctement. Si vous sollicitez le même sens pour deux tâches simultanées il est fort à parier que l’une d’entre elles sera bâclée. Tenir une conversation tout en écoutant la télévision (canal auditif) sera effectué au détriment de l’un ou de l’autre. Ecrire tout en suivant un cours ne sollicite pas le même canal, ce qui explique sa faisabilité (avec un peu d’exercice tout de même).

Contrairement à des idées reçues notre cerveau est incapable de fixer son attention sur deux tâches en simultanée. Pire, si l’on tente d’en exécuter deux dans un même laps de temps, la seconde sera mise de côté et la première tâche sera ralentie (période réfractaire psychologique).

La cécité attentionnelle

La cécité attentionnelle est un phénomène très étonnant et pourtant très courant. Il peut avoir des conséquences dramatiques comme :

  • percuter un cycliste avec sa voiture lorsque l’on porte son attention à autre choses qu’à la route (téléphone, GPS, conversation),
  • ne pas voir qu’un avion stationne sur la zone d’atterissage pour un pilote d’avion en conversation avec la tour de contrôle.

Pour les plus dubitatifs :

 Une condition physique

L’attention nécessite aussi un état psychologique, une condition physique, un niveau d’éveil et de concentration important.

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Un trouble de l’attention peut survenir à la suite d’un trauma, d’un choc émotionnel.

Le manque de sommeil, la prise de médicaments, le perfectionnisme, la peur de décevoir, la culpabilité, le stress ou l’anxiété peuvent amoindrir nos capacités attentionnelles.

Conseils de coach :

Si vous vous engagez dans une activité nécessitant de l’attention, donnez-vous tous les moyens de réussir :

  • prévenez votre entourage (famille, collègues) de votre indisponibilité,
  • Avertissez-les du délai d’absence et mettez vos appareils sur répondeur (sauf un spécifique pour les urgences absolues),
  • Prévenez-vous aussi des éléments perturbateurs (urgences, immédiateté, chronophages,…),
  • videz votre espace d’éléments pouvant détourner votre attention (bureau encombré, post-it,…),
  • Coupez-vous de toute source interactive (messagerie, smartphone, internet,…),
  • Fermez votre porte marquant ainsi votre indisponibilité temporaire.

D’une manière générale, fixez-vous un objectif précis et limité dans le temps. Prévenez de votre indisponibilité temporaire.

Business people at the seminarVous êtes enfin décidé(e) et engagé(e) à mener ce travail important si souvent commencé et jamais terminé faute de concentration et d’attention.

A vous de jouer !