La prise de décision dans un environnement incertain

Tout dépend du niveau d’information du sujet. L’incertitude est donc subjective.

Une décision humaine n’est pas complexe. Se fier à son intuition ou se fier au hasard peut tenir lieu de décision.

Poser le problème est un acte humain qui consiste à lister les alternatives et définir les critères d’évaluation. Le problème de la solution devient un artefact (dimensions).

La complexité d’un système et lié à son degré de diversité. Un système étant un ensemble d’éléments ou parties qui constituent un tout et qui fonctionne avec une relative autonomie.

La diversité qui rend la décision complexe est liée à la multiplicité des dimensions et des facteurs.

En ce sens, un problème à 10 000 données n’est pas forcément complexe. C’est le fait que ces données se répartissent en nombreuses dimensions qui peut le rendre complexe.

Une grande incertitude n’implique pas forcément une grande complexité.

Les 3 causes de difficulté d’une décision :

  • La complexité : la multiplicité des dimensions ;
  • L’incertitude : impossibilité de prévoir les conséquences ;
  • L’enjeu : importance des conséquences.

Parier 100 000 € à un jeu de hasard : il y a de l’incertitude, un enjeu important mais ce n’est pas complexe.

Pour pouvoir mesurer la complexité d’une décision il faut pouvoir poser son problème de décision et identifier voire même choisir ses diverses dimensions. (Edgar Morin)

Poser un problème nécessite du temps :

  • lister les dimensions,
  • les choisir,
  • regarder les données,
  • regarder les variables de décision et les contraintes qui définissent l’ensemble des décisions possibles,
  • lister les objectifs et les critères.

Désormais la fracture numérique se situe en majorité entre :

  • ceux qui sont victimes de la surinformation (infobésité),
  • ceux qui savent gérer leur flux d’information.

Les outils :

La recherche opérationnelle, les algorithmes. La planification, les méthodes de résolution de problèmes.

A lire :

Marie-Laure Djelic, “Et si les entreprises devaient rendre des comptes sur les risques qu’elles prennent ?

Essec Knowledge Céline Kermisch, « Vers une définition multidimensionnelle du risque », VertigO – la revue électronique en sciences de l’environnement [En ligne], Volume 12 Numéro 2 | septembre 2012

La prise de décision dans un cadre social

Travaux sur la théorie de l’engagement :

La décision ne relève pas toujours de choix délibérés portant sur des alternatives.

Les gens partagent l’idée que l’homme est un être rationnel  et libre. Ses décisions reposeraient donc sur ses opinions, ses désirs, ses attitudes, ses convictions.

Les circonstances dans lesquelles la décision est prise interfèrent dans la prise de décision.
Voir articles :

Les théories de la décisionManagement
Nos préférences et jugements de valeur sont peu logiques et rationnels et fortement influencés par des facteurs inapparents

Les ressorts neurologiques

La prise de décision résulte de phénomènes de compétition entre plusieurs réseaux neuronaux distribués.
Les corrélats neuronaux des processus de décisions sont un des enjeux majeurs des neurosciences de cette décennie. Depuis une dizaine d’années, plusieurs disciplines, parmi lesquelles les neurosciences, la microéconomie et la psychologie expérimentale ont convergé pour étudier ces processus donnant naissance à un nouveau champ pluridisciplinaire un peu pompeusement baptisé neuroéconomie.

De nouveaux paradigmes expérimentaux issus des protocoles de microéconomie associés à des investigations électrophysiologiques ou d’imagerie fonctionnelle ont permis de mettre en évidence les structures impliquées et de suggérer des mécanismes sous-jacents.

Thomas Boraud, auteur de « matière à décision » explicite ces mécanismes qui résultent de processus de compétition entre plusieurs réseaux distribués entre le cortex et les structures profondes du cerveau.

L’extraordinaire développement du cortex, qui a rendu possible le développement de grandes capacités d’abstraction, n’a pas modifié la structure initiale du réseau de la décision : le processus conserve sa nature aléatoire, ce qui limite la capacité de l’homo sapiens à raisonner de façon rationnelle.

Il en résulte que lorsqu’un individu pèse le pour et le contre, il ne fait ni plus ni moins que de s’en remettre au hasard de dés virtuels.

Mais notre patrimoine biologique nous fait aussi réagir de manière différente.