La métacognition est une activité mentale qui mobilise un ensemble de processus :
- la perception,
- la mémoire,
- le raisonnement.
Penser c’est avant tout se fixer un but et se poser certaines questions :
- suis-je dans le vrai ou dans le faux ?
- suis-je parvenu à un résultat satisfaisant ?
- dois-je perséverer dans mes efforts ?
- l’enjeu est-il à la hauteur de mes ambitions ?
La pensée est aussi bien interne (innée) qu’externe (représentation d’objets ou de symboles) :
- Une personne qui doute trop d’elle aura tendance à abandonner en se disant que ce n’est pas pour elle, qu’elle n’est pas faite pour cette discipline, que l’apprentissage n’y fera rien (facteur interne).
- Une personne ayant trop confiance en elle aura tendance à baisser les bras si le résultat obtenu est différent du résultat escompté. Elle considérera que l’exercice était trop difficile, que l’enseignant n’était pas assez bon (facteur externe).
Qu’est-ce que la métacognition ?
C’est le controle et le suivi de nos actions cognitives. C’est le regard porté sur ce qui se trouve au delà de la pensée. Elle est en quelque sorte la pensée sur la pensée.
L’action cognitive est ici définie comme un but attentionnel et le chemin à parcourir pour l’atteindre.
La métacognition est :
- prédictive : elle annonce à l’avance un événement, un résultat attendu,
- retrospective : elle critique le résultat pour vérifier qu’il soit conforme au résultat attendu.
Elle est aussi :
- Déclarative : elle se réfère :
- aux personnes et à leur connaissance, à leurs habitudes d’apprentissages et à leur mode de pensée,
- au savoir sur les tâches : tient à disposition des informations sur les types de tâches et leurs différents degrés de difficulté,
- aux stratégies : possibilités d’application et de prestation des procédures connues par l’individu.
- Exécutive à travers trois processus :
- le contrôle,
- la régulation,
- la plafinication.
Dans un processus d’apprentissage, par exemple :
Ceci implique de définir clairement les objectifs d’apprentissage à atteindre, les étapes à franchir pour y arriver, les volumes de tâches à accomplir et de choisir le matériel didactique approprié.
Il permettra d’évaluer :
- les niveaux de performance,
- les points de blocage,
- la pertinence du matériel utilisé.
Le travail de métacognition peut être facilité par :
- l’entraînement avec un partenaire, facilitant la concentration,
- la résolution de problèmes par démarche coopérative, facilitant la mobilisation,
- la variation de la qualité de la solution, facilitant l’esprit d’analyse,
- la production de commentaires, facilitant l’esprit critique,
- la technique d’auto-questionnement, facilitant le feedback rapide,
- le journal d’apprentissage, facilitant l’intropection.
La métacognition a pour mission de :
- permettre à la réflexion de se remémorer les processus lui étant affectés et de les prendre consciemment en considération,
- de les parcourir explicitement, afin de vérifier, si toutes les informations contenues dans cette tâche ou dans le problème ont bien été recueillies. Dans l’affirmative, la métacognition demande un examen critique permettant d’examiner les critères pris en considération pour arriver à un résultat considéré comme juste.
L’information prédictive fait partie des mécanismes de la pensée. En effet, elle fait appel à un certain nombre de mécanismes : statistiques, probabilités, etc.
Confiance en soi
Le manque ou l’excès de confiance en soi ont donc une effet important sur la métacognition. L’enseignant, le formateur ont donc une rôle prépondérant.
Le parcours éducatif doit permettre à l’apprenant d’accéder à 6 compétences fondamentales :
- savoir observer,
- savoir être attentif,
- savoir gérer ses émotions,
- savoir utiliser ses mémoires,
- savoir raisonner,
- comprendre et apprendre.
A lire : http://www.cahiers-pedagogiques.com/Metacognition-et-reussite-des-eleves
Le Design au service de la cognition
Source : https://www.researchgate.net/figure/Serious-game-design-elements_fig4_275583904
Ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas
L’écart de connaissances
Il y a très souvent un écart entre ce que l’on devrait savoir pour mener à bien un projet et ce que l’on sait vraiment.
La communication et l’information doivent permettre de combler cet écart.
Fixer un cap peut permettre d’impliquer plus fortement l’ensemble de l’équipe. Charge à chacun de s’engager pour une meilleure maîtrise et une connaissance accrue des éléments ou compétences nécessaires.
Les écarts d’alignement
Il y a très souvent des écarts entre ce que le manager et les employés devraient réaliser pour mener à bien le projet.
La transmission d’instructions claires et comprises doit permettre le limiter ces écarts.
Partager ce cap avec l’équipe doit permettre de les impliquer.
L’écart de résultats
Il y a très souvent un écart entre les objectifs que nous sommes fixés et le résultat obtenu (l’impact réel).
Des outils d’évaluation et de contrôle doivent permettre de mesurer ces écarts tout au long du parcours.
Donner une autonomie d’action peut permettre d’obtenir un meilleur résultat.