Chacun d’entre nous porte en lui des modes de pensée, de sentiment et d’action potentielle qui sont le résultat d’un apprentissage continu, notre « programmation mentale« , c’est à dire un conditionnement généralement inconscient.

Nos programmes mentaux découlent de l’environnement social dans lequel nous grandissons. Ils sont conditionnés aussi par les expériences que nous faisons tout au long de notre vie.

Ces programmations sont souvent appelées culture.

La culture est un tout complexe qui inclut :

  • les connaissances,
  • les croyances,
  • l’art,
  • la loi,
  • la morale,
  • les coutumes,
  • les capacités et habitudes acquises par l’homme en tant que membre d’une société.

(Tylor, 1871)

Cette programmation commence par la famille, puis évolue à l’école, l’habitat, le lieu de travail, l’environnement social.

La culture n’est pas innée, elle s’acquiert. Elle se nourrit de cet environnement social.

La culture d’une communauté se qualifie d’abord par le consensus qui la fonde. C’est une qualification intrinsèque. Ce consensus est la mise en commun d’un ensemble de sens, rayonnant autour d’un centre. De tels ensembles de sens constituent le patrimoine d’humanité des Instances humaines.

C’est donc une part de l’humanité personnelle qui est investit dans le consensus de telle communauté auxquelles les personnes participent. Les mêmes personnes peuvent aussi investir une autre part de leur humanité dans une autre communauté. De même qu’elles peuvent être membres de plusieurs communautés, les personnes appartiennent à plusieurs cultures.

La personnalité d’un individu repose sur des programmes mentaux spécifiques à chaque être humain. Les dysfonctionnements peuvent à leur tour devenir des troubles de la personnalité :

  • Fonctionnement interpersonnel,
  • Affectivité,
  • Cognition,
  • Perception de soi,
  • Contrôle des impulsions.

Ce que l’on fait sans le temps, le temps se charge de le défaire. Ce que l’on fait avec le temps, le temps se charge de le parfaire.

« L’interface est la partie d’un système avec laquelle une personne entre en contact d’une façon physique , perceptive et conceptuelle » (Moran, 1981)

Mais la programmation mentale est aujourd’hui conditionnée par de nouveaux modes de communication qui échappent aux acteurs éducatifs. Des communautés virtuelles peuvent amener des individus à se projeter dans vers croyances, des idéaux, de nouveaux héros : à banaliser le crime et l’horreur (jeux vidéos), à croire en de nouveaux paradis (mariages via les réseaux sociaux), à chercher de nouvelles formes de spiritualité et de combat (radicalisation).

Ces programmations échappent donc à la communauté éducative et il est parfois douloureux et particulièrement difficile de déprogrammer les individus ; de déconnecter ces interfaces.
Selon Hofstede, les différences culturelles se manifestent au travers de quatre dimensions :

  1. L’acceptation des inégalités sociales ou la distance hiérarchique entre les individus
  2. Le besoin de sécurité ou le contrôle de l’incertitude
  3. La relation entre l’individu et le groupe d’appartenance (individualisme-collectivisme)
  4. Le rôle émotif que chacun a d’être né garçon ou fille.

Deux dimensions supplémentaires :

  1. L’orientation à long terme (futur) vs court terme (présent-passé)
  2. L’indulgence contre la sévérité.

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Interview de Geert Hofstede : approches théoriques sur la culture

Site d’Hofstede

Psychologie et Culture

De nombreux travaux relatifs à la psychologie culture sont d’actualité :

  • Stratégies idenditaires,
  • Stratégies d’acculturation par exemple

Le modèle écoculturel de John W. Berry
Modèle écoculturel de John W. Berry

Les quatres piliers de la culture occidentale

La mondialisation économique a favorisé deux domaines : la science et les médias. La compétition favorise la surenchère (transhumanisme, actualité,…) et les radicalismes. A lire : Médias & Société, Francis Balle

La culture techno-scientifique

La culture scientifique qui a donné naissance à la civilisation industrielle se sent hégémonique dans tous les domaines, renaclant les autres cultures au rang d’impies. Elle est cependant une culture indispensable mais doit faire prendre conscience du fait qu’une vérité scientifique ne dure que le temps de sa remise en cause.

« L’histoire de la science est un cimetière d’idées fausses auxquelles l’humanité a cru sur la foi des hommes de science » Vilfredo Pareto (économiste et sociologue)

A lire : Quand la science officialise le faux

La culture médiatique

Le temps scientifique n’est pas le temps médiatique. De la presse de Gutemberg à l’internet, la communication et les médias ont généré une infobésité aux limites du supportable. La fracture numérique se situe aujourd’hui entre ceux savent faire la part des choses et les incrédules devant tant d’informations binaires et immédiates.

La culture populaire

Les traditions régionales, populaires, les religions, semblaient être vouées à disparaître avec la modernité. Mais les radicalismes ont su utiliser l’enracinement délaissé par les autres cultures.

La culture des humanités

L’histoire, la littérature, la philosophie, l’art sont considérés aujourd’hui comme une survivance du passé. Tout comme les professeurs de grec ou de latin, les philosophes et les enseignants des cultures de l’humanité se sentent inutiles voire persécutés par les autres cultures.

Symboles, valeurs, rituels et héros

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  • Les symboles sont des mots, des images, des attitudes ou des objets porteurs d’une signification particulière pour les membres d’une même culture ;
  • Les valeurs sont des tendances affirmées à préférer un certain état des choses ;
  • Les rituels sont des activités collectives, des règles liturgiques destinés à renforcer la cohésion de groupe ;
  • Le mythes sont un récit qui se veut explicatif et surtout fondateur d’une pratique sociale ;
  • Le héros est un personnage réel ou fictif dont les hauts faits sont transmis.

Les valeurs s’opposent (aspect positif/négatif) :

  • le bien et le mal
  • la sécurité et le danger,
  • la décence et indécence,
  • le rationnel et l’irrationnel…

Elles s’acquièrent très tôt contrairement aux pratiques qui nécessitent le temps de l’apprentissage. Elles peuvent parfois devenir des croyances.

Chaque individu est porteur de plusieurs niveaux de cultures :

  • national,
  • appartenance à un groupe,
  • appartenance à un sexe,
  • appartenance à une génération,
  • appartenance à une origine sociale, une organisation, une entreprise.

La mondialisation devrait nous amener à plus d’ouverture là où certains sont tentés d’y voir un danger.

Vivre dans un monde multiculturel (Cnam)

Internationalisation et accessibilité.

Communauté humaine (site)

Voir d’autres présentations de Luce Perret

Notre façon de comprendre le monde et de justifier nos actions dépend du sens, du regard et des valeurs que l’on porte individuellement dans un rapport collectif. (Journal permanent de l’humanisme méthodologique)